Il existe des centaines et des centaines d'oeuvres artistiques, d'images clipart, de photos et de modèles sur chacun des vastes univers du jeu de rôle. Les World of Warcraft, Advanced Donjons and Dragons, World of Darkness et autres, bourgeonnent de personnages très tendances et très accrocheurs, des chevaliers orcs, des magiciens elfs, des vampires mafiosos, des loups-garous, des gobelins et des morts-vivants. Pourquoi n'avoir pas utilisé ces prototypes pour la bannière du Manifeste du Rôliste? Pourquoi avoir plutôt choisi un animal aussi peu attachant que peut l'être le caméléon, lent, et oserais-je dire, laid?
Parce que comme le rôliste, le caméléon sait aussi bien changer de couleur que de peau. Sur commande, il arrive aussi bien à rire qu'à pleurer, il apprend à incarner le bien, le mal, ou la neutralité, à sauver l'orphelin, à boire le sang de l'innocent, à être lui-même ou qui il n'est absolument pas.
Avec l'expérience, un bon rôliste saura aussi, tel un caméléon à l'affut des prédateurs ou de sa proie, regarder partout à la fois, à gauche, à droite, au-dessus et en-dessous, il apprendra mieux que n'importe qui à évaluer ses possibilités, quoi faire si l'un l'agresse, quoi dire si l'autre l'approche. Le rôliste est un caméléon humain, et son homologue reptilien méritait sa place en têtière du Manifeste du Rôliste.